La Veille de Gérald #44

Bienvenue dans mon point veille hebdomadaire dédié aux actualités pédagonumériques. Dans ce 44ème numéro, vous y trouverez peut-être de quoi alimenter vos réflexions et enrichir vos pratiques pédagogiques. Agréable journée et belle semaine à vous.

« On ne force pas une curiosité, on l’éveille. » – Daniel Pennac

Au programme de ce numéro :

  • Le plan de cours : témoin de l’alignement pédagogique d’un cours
  • Et si le jeu facilitait l’intégration des élèves en formation ?
  • Comment nous aidons les élèves à développer la métacognition : apprendre à apprendre
  • Prompts pour l’éducation : Améliorer la productivité et l’apprentissage grâce à l’IA
  • Augmentez l’impact de vos formations grâce aux infographies
  • Fresque de l’apprendre : un outil pédagogique pour reprendre confiance en ses capacités
  • Ce que la taxonomie de Bloom peut nous apprendre sur l’IA

En bonus deux articles « polémiques » qui pourraient bien vous intéresser… et surtout vous faire réfléchir !

N’hésitez pas à commenter et/ou partager. Bonne lecture !


Le plan de cours : témoin de l’alignement pédagogique d’un cours

Votre plan de cours est en construction et vous vous demandez comment maximiser son potentiel pédagogique. Chantal Roussel, professeure à l’Université du Québec à Rimouski, propose quelques pistes afin de le concevoir et de l’utiliser comme outil d’apprentissage. Cet outil permet entre autres à l’enseignant de montrer et de discuter avec les étudiants les choix faits dans le cadre du cours. (Source : Pédagogie universitaire)


Et si le jeu facilitait l’intégration des élèves en formation ?

Sylvie Hieronimus, responsable de formation au Cnam Pays de la Loire, s’est récemment emparée d’un buzzer connecté pour ludifier la journée d’intégration d’une promo d’élèves. Il s’agit d’une application qu’elle a découvert grâce au Le Living Lab du Cnam. Elle partage avec nous son retour d’expérience.

➕ Fin d’année dernière, j’avais réalisé une publication pour Thot Cursus au sujet de Digibuzzer de La Digitale. Je vous invite à le lire et à (re)découvrir cette super alternative à l’inévitable Kahoot.


COMMENT NOUS AIDONS LES ÉLÈVES À DÉVELOPPER LA MÉTACOGNITION : APPRENDRE À APPRENDRE

HOW WE HELP STUDENTS DEVELOP METACOGNITION: LEARNING HOW TO LEARN

Vous avez peut-être beaucoup entendu parler de la métacognition dans l’éducation ces dernières années, mais êtes-vous sûr de savoir de quoi il s’agit ? Et même dans ce cas, comment faites-vous concrètement pour aider les élèves à développer la métacognition ? Il existe de nombreuses stratégies que vous pouvez utiliser pour cultiver la métacognition dans votre classe. (Source : InnerDrive)


Prompts pour l’éducation : Améliorer la productivité et l’apprentissage grâce à l’IA

Comme beaucoup d’autres personnes depuis bientôt un an, Sébastien Place utilise l’IA dans le cadre de différents scénarios de production de contenu ou de formations. Dans cet article, il nous propose une réserve de prompts pour les scénarios de type éducatif. (Source : SPLC.be – Ma Classe Numérique)

💡 Pour rappel, AI for Education et Amanda Bickerstaff mettent à notre disposition une bibliothèque d’invites GenAI Chatbot pour les enseignants pour nous aider à planifier nos cours et à effectuer des tâches administratives avec les chatbots GenAI comme ChatGPT , Claude, Bard et Perplexity .


Augmentez l’impact de vos formations grâce aux infographies

L’infographie, outil puissant de communication visuelle, a trouvé une place de choix dans le domaine de la formation. Elle permet de transmettre des informations complexes de manière simple et attrayante. Dans le contexte actuel de digitalisation de la formation, l’infographie se révèle être un atout précieux pour capter l’attention et faciliter la compréhension des apprenautes. (Source : Yann Bonizec | ATAWAK)

➕ Yann Bonizec et Atawak nous proposent également un épisode du podcast LearnTracks en lien avec cette publication « Constituez votre patrimoine pédagogique avec les infographies » que je vous invite à écouter ou réécouter…


Fresque de l’apprendre : un outil pédagogique pour reprendre confiance en ses capacités

Comment faire en sorte que les étudiants apprennent à apprendre ? Qu’ils se débarrassent de leur peur de l’échec et reprennent confiance en leurs capacités intellectuelles ? C’est à ces problématiques qu’une enseignante-chercheuse de l’ISC Paris, Coralie Damay, a voulu répondre en créant la « fresque de l’apprendre ». Un atelier pédagogique sur le modèle de la fresque du climat qui s’adresse aussi bien aux étudiants qu’aux enseignants, élèves du secondaire et parents. (Source : Marine Dessaux | Campus Matin)

Cette publication est mon coup de 💖 de la semaine écoulée ! Apprendre est une véritable odyssée et tout ce qui peut participer à aider les apprenautes (merci Yann Bonizec pour ce terme si évocateur 😉) dans leur quête est le bienvenue. Pour l’heure, la fresque de l’apprendre n’est pas disponible en ligne, mais il est possible de contacter sa créatrice pour en savoir plus.


Ce que la taxonomie de Bloom peut nous apprendre sur l’IA

What Bloom’s Taxonomy Can Teach Us About AI

Le potentiel le plus important de l’IA n’est pas d’améliorer la productivité humaine, mais d’améliorer et de soutenir la pensée humaine. L’examen des capacités de l’IA à travers le prisme de la taxonomie de Bloom met en évidence l’interaction possible entre les humains et les machines. (Source : Vriti SarafEd3 DAO | Getting Smart)

💡 Pour rappel, Sébastien Stasse du CADRE21 nous avait partagé dans une publication une traduction libre de l’infographie originale de l’Oregon State University (2023). Cette infographie illustre une adaptation de la taxonomie de Bloom révisée pouvant être utilisée, dans un contexte éducatif.


Deux articles « polémiques » qui pourraient bien vous intéresser… et surtout vous faire réfléchir!

« Le numérique éducatif, ça ne marche pas ! »

Il fallait oser pour remettre en cause l’efficacité du numérique éducatif au salon Educatech Expo qui rassemble tous les industriels du secteur. Pour Arnaud Levy, maître de conférence associé à Bordeaux Montaigne, « le numérique n’aide pas à mieux enseigner ou à mieux apprendre », pire il tend vers « la désocialisation massive ». Cette première table ronde du salon portait sur la sobriété numérique. Au-delà de la classe, il a été question de l’empreinte écologique du numérique éducatifs et des prospectives 2050. (Source : Julien Cabioch | Le Café pédagogique)

💡 STOP ! J’entends déjà certains commentaires réprobateurs sur les propos d’Arnaud Levy. Pour ma part, j’utilise deux boussoles (ou garde-fous si l’on préfère) lorsqu’il s’agit d’utilisation pédagogique du numérique : la première est la citation de Tracy Rosen « Le but de l’intégration des TIC n’est pas l’intégration des TIC » que vous pouvez retrouver dans cette vidéo pour DevPro PD Flipped et la seconde est la publication de Margarida Romero pour Vitrine technologie-éducation (maintenant Eductive) qui s’intitule « Usages pédagogiques des TIC : de la consommation à la cocréation participative » qui nous propose une démarche réflexive qui introduit cinq niveaux d’usages des technologies. Je pourrais également rajouter l’excellent ouvrage « Apprendre avec le numérique » d’André Tricot et Franck Amadieu pour la collection Mythes et réalitées des éditions Retz sur « le sujet le plus clivant de notre époque, en matière éducative ». Voilà de quoi vous faire réfléchir sur le sujet ! 😉


Les IA génératives pourraient provoquer un déclin cognitif

Selon la chercheuse Laurence Devillers, les IA génératives ne seraient pas une bonne solution pour développer le sens critique, la créativité, la connaissance chez les élèves, et notamment chez les plus jeunes. Interview. Extrait 💬 : »Si nous sommes seulement des consommateurs devant les IA telles que ChatGPT, il risque d’y avoir une baisse des capacités d’apprentissage. […] Par paresse, nous risquons de suivre uniquement les propositions de ChatGPT, sans chercher par nous-mêmes à réfléchir. Cela pourrait provoquer un déclin cognitif. » (Source : Arnaud Pagès | L’ADN)

💡 Tout d’abord, Laurence Devillers n’est pas une chercheuse sortie de nulle part, je vous invite à lire pour cela la page Wikipédia qui lui est consacrée. C’est pourquoi, j’accorde un certain crédit à ses propos. D’ailleurs, ce « déclin cognitif » dont elle parle m’a fait penser aux propos récents de Dave Anctil dans un article pour Québec Science intitulé « Copilot, l’assistant virtuel qui s’apprête à bouleverser le monde du travail » et dans lequel, je le cite « Nous avons peu de recherches portant sur l’AI générative qui assiste les humains, mais celles que nous avons montrent que cela entraîne énormément de paresse cognitive. » Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que je ne souhaite pas jouer les cassandres en vous partageant ces publications. Tout comme Dave Anctil, je souhaite rappeler que je suis pour les IA génératives (même si la composante écologique me questionne beaucoup) du moment où elles contribuent à augmenter ce que l’on peut faire. Mais il faut prendre le temps de bien faire les choses et de réfléchir à quels problèmes pédagogiques ChatGPT (comme symbole des autres IA génératives) est-il la solution ?


C’est déjà fini, mais on se retrouve lundi prochain pour un nouveau point veille sur l’actualité pédagonumérique !

Un commentaire

  1. Merci Gérald d’inclure dans votre veille des informations qui questionnent le consensus ambiant en ce qui concerne l’IA et ses impacts sur le cerveau humain.

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